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Be Api veut tripler le nombre d’hectares diagnostiqués d’ici 2030

De gauche à droite : Thierry Darbin, ancien directeur de Be Api, Eloi Martin, directeur d'exploitation dans l’Oise, Laurent Béguin, ATS référent PV chez NatUp, Laurent Maillard, responsable réseau chez Be Api, et Steve Briquet, responsable digitalisation et réglementation adhérents chez Sevépi.

Piloté par un nouveau directeur, le spécialiste de la modulation intraparcellaire Be Api ambitionne de couvrir 800 000 ha cumulés à l’horizon 2030, a annoncé la filiale de Bioline by InVivo, vendredi 17 novembre.

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« Nous avons prouvé à nos clients que les diagnostics Be Api sont efficaces. Désormais, nous entrons dans une phase d’investissement pour l’accélération du déploiement de nos solutions sur le territoire français », présente Laurent Martel, directeur général de Bioline by InVivo, lors de la conférence de presse annuelle de Be Api, qui s’est tenue à Paris le vendredi 17 novembre.

Filiale de Bioline by InVivo, Be Api est spécialisée dans la modulation intraparcellaire. Son activité occupe 30 % du marché de l’agriculture de précision en France. Elle réalise principalement des diagnostics de sols (fertilité : 35 000 ha/an et potentiel : 20 000 ha/an), auxquels s’ajoutent des prestations « climat » plus récentes : Carbo’N, Azote SP et Rendement. L’entreprise met ainsi à disposition de ses 27 distributeurs actuels les savoir-faire et les moyens nécessaires pour accompagner les agriculteurs.

Olivier Descroizette succède à Thierry Darbin

Depuis la création de Be Api en 2016, 300 000 ha ont été diagnostiqués, numérisés et cartographiés (en cumulé). 55 000 ha l’ont été en 2022-2023 et 64 000 ha de diagnostics ont été vendus pour être réalisés sur 2023-2024. « L’objectif est d’atteindre les 800 000 ha [cumulés, ndlr] d’ici 2030 », indique Olivier Descroizette, qui a pris la succession cet été de Thierry Darbin à la tête de Be Api (Thierry Darbin étant toujours en poste au niveau de Bioline by InVivo).

Olivier Descroizette (au centre) succède à Thierry Darbin (à dr.) à la direction de Be Api. Il est également directeur de Fermes Leader et en charge de la direction d’Openfield. (© M HILARY)

Pour mener à bien cet objectif, l’entreprise développe trois axes stratégiques : le recrutement d’une trentaine de distributeurs supplémentaires d’ici 2030(distributeurs, fournisseurs d’intrants, centres de gestion, GRCeta ou encore ETA), l’embauche de technico-commerciaux dans les structures déjà partenaires ainsi que l’accélération des ventes chez les distributeurs actuels via la proposition de services innovants.

« Nos objectifs pour la campagne 2023-2024 sont d’optimiser nos processus de traitement des cartes, de poursuivre nos innovations agronomiques dans le pilotage de l’irrigation, de la fertilité des sols et de l’usage de produits de protection pour proposer de nouveaux produits : Be Api Herbicide, Irrigation et Qualité des sols. Nous souhaitons également accélérer les prestations complémentaires existantes : + 10 000 ha sur blé et colza sur Azote SP, + 3 000 ha pour Carbo’N et + 5 000 ha pour Be Api Rendement », précise Laurent Maillard, responsable réseaux chez Be Api.

Séduire de futurs TC

« Aujourd’hui, seuls 30 % des technico-commerciaux sont capables d’assurer la vente et le suivi des solutions Be Api. Pourtant, ce sont les premiers prescripteurs de nos produits », poursuit Olivier Descroizette. La formation et le recrutement de TC sont donc nécessaires. L’agriculture numérique évolue vite et bouscule le métier de l’appro-collecte : le conseil devient davantage personnalisé et suppose un travail pluridisciplinaire. « Cela nous questionne sur le type de profil à recruter : généraliste ou spécialiste ?  », interroge Laurent Maillard. À cela s’ajoute un autre défi : le recrutement, car « le métier de TC fait de moins en moins rêver ». Le point fort de Be Api serait son approche innovante, offrant ainsi de nouvelles perspectives à la profession.

Une porte d’entrée aux filières de qualité

Pour appuyer les propos de Laurent Maillard, deux TC sont venus témoigner, dont Laurent Béguin, ATS (Agent technico spécialisé services et solutions) référent PV chez NatUp. Ce dernier a accompagné Éloi Martin, directeur d’une exploitation agricole à Amblainville (Oise), pour la gestion d’une parcelle de blé de 14 ha. « La réalisation d’une carte de potentiel au départ puis le suivi cartographique de la biomasse au cours du développement de la culture ont permis d’éviter une sur-fertilisation sur les zones à faible potentiel ainsi qu’un manque de couverture sur les zones à fort potentiel, détaille le conseiller. Ce qui a permis un meilleur rendement : 93 q/ha contre 89 estimé, ainsi qu’un meilleur taux protéique sur les zones à haut potentiel. »

Steve Briquet, responsable digitalisation et réglementation adhérents chez Sevépi, a lui aussi partagé son expérience. « Le diagnostic Be Api Azote SP favorise une approche sol-plante qui aide à la production de céréales à forte valeur protéique. Cela sécurise l’accès aux filières de qualité, améliore la rémunération des adhérents tout en réduisant les risques de pollution diffuse d’azote », explique-t-il.

L’une des limites reste tout de même l’accès à un parc matériel neuf et performant pour la réalisation d’une modulation intraparcellaire précise et efficace.

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